En reprenant le principe de la bibliothèque, des vêtements d'occasion
sont prêtés à la semaine ou au mois et doivent être ensuite restitués. Les
vêtements peuvent être pour tous les âges et de toutes les tailles.
Ce concept innovant est né en 2010 à Stockholm en Suède et
connaît déjà une forte croissance et une grande réussite. Cet engouement touche
toutes les classes de la population, notamment les personnes qui veulent
consommer différemment.
Ce concept permet de ne pas jeter et de recycler les vêtements même
anciens. De plus, ce n’est pas parce que l’on a envie de quelque chose qu’on
doit forcément le posséder. Le marché de l'occasion, dans de nombreux domaines,
est en pleine expansion avec pour objectif de réduire les déchets. Le principe
de la vêtithèque rentre donc directement dans le cadre de la protection de
l'environnement.
« Les fashion victims écolos vont pouvoir allier mode et respect
de l’environnement. Une belle robe de soirée, un costume trois pièces, un
ensemble qu’on ne mettra pas tout le temps ? On l’emprunte un jour ou une
semaine, ça coûte beaucoup moins cher et cela suffit souvent largement pour
calmer ses fringales de nouveauté. Et se lasser si on en a envie ![1] »
[1] http://www.neo-planete.com/2011/05/27/revue-de-presse-le-succes-du-made-in-france-la-vetitheque-la-voiture-a-l%E2%80%99eolienne-et-la-rappeuse-keny-arkana/
Article
paru dans Courrier International (n°8195 -26/05/2011) sur un projet similaire en Suède :
« Beaucoup de gens ont envie de
renouveler leur garde-robe sans avoir à mettre la main à la poche »,
constate Emelie Dahlström, de la "vêtithèque" de Stockholm. Les
vêtithèques, qui poussent actuellement comme des champignons dans toute la
Suède – outre Stockholm, il en existe à Malmö et à Umeå, et Göteborg et Uppsala
auront bientôt les leurs –, ont le même fonctionnement que les bibliothèques
classiques. Les vêtements, d'occasion, ne sont pas à vendre, mais sont prêtés à
la semaine et les adhérents doivent donc les restituer ensuite, même s'ils leur
plaisaient beaucoup.
"Nous voulions proposer à la fois une alternative à la consommation de masse et un moyen de varier ses tenues", confie Hanna Nyberg, 28 ans. Avec Emelie Dahlström, 27 ans, et Kim Jüllig Sedvall, 26 ans, Hanna Nyberg a élaboré un concept qui réconcilie ce que l'on pouvait croire incompatible : la mode et le respect de l'environnement.
"Nous voulions proposer à la fois une alternative à la consommation de masse et un moyen de varier ses tenues", confie Hanna Nyberg, 28 ans. Avec Emelie Dahlström, 27 ans, et Kim Jüllig Sedvall, 26 ans, Hanna Nyberg a élaboré un concept qui réconcilie ce que l'on pouvait croire incompatible : la mode et le respect de l'environnement.
Les trois jeunes femmes ont eu l'occasion de tester le concept en février 2010, à la maison de la culture de Stockholm. Le succès a été immédiat : en l'espace d'une semaine, quelques 450 pièces ont été prêtées. "Cela nous a incitées à chercher un local pour y ouvrir une vêtithèque permanente", poursuit Hanna Nygren.
Ainsi, en septembre dernier, la première vêtithèque de Suède a ouvert ses portes à Stockholm. Elle compte aujourd'hui un peu plus de 130 adhérents, qui empruntent en moyenne un vêtement par mois. Si certains usagers viennent y chercher des tenues de soirée, les habitués empruntent essentiellement des habits de tous les jours, comme des jeans ou des pulls.
"On a un costume masculin qui est particulièrement prisé et qui est quasiment tout le temps dehors", se félicite Hanna Nygren, qui avoue avoir elle-même fait don des vêtements de sa grand-mère à la vêtithèque. "Je vois parfois des gens se promener en ville avec. Cela fait vraiment plaisir."
Les trois amies gèrent bénévolement la vêtithèque dans la perspective de populariser de nouveaux concepts en accord avec le développement durable. "C'est exaltant de penser différemment, de se dire que ce n'est pas parce qu'on a envie de quelque chose qu'on est obligé de le posséder", ajoute Kim Jüllig Sedvall.
Emelie Dahlström a présenté le concept fin mars à Bruxelles à l'occasion d'un colloque sur les initiatives visant à réduire les déchets. "On a rencontré un écho très positif auprès de nombreuses municipalités de divers pays européens. Certaines envisagent la création d'un réseau de vêtithèques de sorte qu'à l'avenir on puisse emprunter une robe à Paris et la rendre à Londres", se réjouit-elle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire